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« Perspective »

Jean-Christophe Cavallo | | Litterature

En perspective, on peut observer le « A » et le « non-A » aristotélicien avant l’éviction du « tiers » et comment au départ de cette proposition tous les éléments sont en superposition et dynamiquement, certes en exclusion mutuelle, mais en une interdépendance et l’on pourrait dire, négativement inséparables.

En ce sens et bien que l’on puisse toujours différencier les éléments comme des opposés ou des contraires pour les besoins du discours, l’interdépendance assure une « absence de hiérarchie » qui affaibli la différenciation sans pour autant l’interdire, de sorte que fini, infini, etc., n’ont qu’une valeur de vérité mondaine qui est vraie à un niveau d’interprétation, mais qui est hors de propos quand le « et » et le « ou » se présente ensemble.

De là et superposant l’idée d’interdépendance et de différenciation, m’amène à dire que « nous n’avons pas le choix que d’avoir le choix » ; proposition qui contient naturellement tant l’idée de dépassement que de volonté associé à une forme de négative négociation avec un réel « donné là ».

Et ce n’est pas là une contradiction (qui ne serait qu’un point de vue comptable), mais une révélation de la complexité (de complexus : « état de ce qui est emmêlé », à la manière dont l’utilise Edgar Morin) et aussi une mise en évidence que la logique aristotélicienne est insuffisante ou incomplète, puisqu’elle ne fait que « rendre compte » quand le « tiers » qu’elle évince n’est autre que la qualité dynamique de l’interdépendance.

 Jean-Christophe Cavallo