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Chronique: Le franc CFA, est une ordure !

Nakouty Luyet | | Litterature

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Le Franc des Colonies Françaises d’Afrique prend sa forme officielle le 26 décembre 1945 jour de la ratification des accords de Bretton Woods par la France. S’en suit la substitution douloureuse de son arrimage au franc français.

Sa signification actuelle : Franc de la Communauté Francophone d’Afrique (FCFA) n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux, pour éviter la honteuse réputation d’assujettissement de ces populations. La crise actuelle de la zone Euro vient rappeler l’archaïsme du système monétaire qui ménottent encore les Africains, la passion contagieuse de servir l’Occident au détriment de sa propre patrie expose ses carences aux conséquences désastreuses.

L’hypothèse de l’éventuel dévaluation du FCFA n’est pas sans pertinence, elle est hautement d’actualité au constat des pertes récurrentes de la compétitivité des pays concernés. La commission de l’UEMOA en a constaté sa faiblesse et a évalué l’impact de sa dévaluation sur la balance commerciale. Selon elle, une nouvelle dévaluation pourrait booster la croissance de la plupart des économies de la sous région mais la réelle question se situerait autour «du régime de change et du coût d’une gestion monétaire extravertie pour les populations».

Le magnanime de certains économistes laissent penser que les Ouest-africains et les centrafricains devraient extérioriser une placidité apparente « tant que la France met de l’ordre dans ses finances publiques le FCFA n’a rien à craindre.» Or la croissance de la crise de l’Euro a pris une telle ampleur qu’il faut sonner l’hallali même si l’on pense être loin du tintamarre, il convient de suffisamment se prémunir d’armes lourdes pour y faire face au cas échéant.

Souvenez vous de la dévaluation brutale de 1994, le temps de comprendre «le comment du pourquoi», le vers était déjà dans le fruit! En considérant que l’Europe deviendra de plus en plus pauvre, quelle sera la constante de la demande en terme de matières premières? Si l’offre est plus grande que la demande, le chômage n’est jamais bien loin. Or dans ces économies déjà fragilisées par des politiques malsaines les gouvernements sont mal préparés à ces cas de figures.

Si selon ces économistes, le danger ne viendrait pas de la dévaluation, mais de l’appréciation de l’Euro face au dollar américain comme ce fût le cas en 2005 et en 2009. Un Euro fort face au dollar sur le marché d’échange dans lequel figurent des économies faibles devient une réelle menace pour la parité fixe avec le FCFA. Pour l’instant quelles que soit les hypothèses, elles finissent par se rejoindre autour de la dépendance des populations de la zone FCFA et de l’état économique de santé de la France.

Pourtant celle-ci est prise de violentes migraines qui atrophient ces capacités au point que les Français s’interrogent sur l’habilité de son gouvernement à maîtriser la crise.
Pendant que les économistes africains sont entre le laxisme et le zèle, la nouvelle locataire du FMI Christine Lagarde brandit l’hypothèse selon laquelle si l’euro tombe les pays africains en pâtiront.