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La création comme une créativité

Sanogo Souleymane | | Art contemporain
Souleymane-PACHAR

Crédit photo : 100pour100culture

Des milliards d’êtres issus de l’humanité ont tous d’une part pu saisir ce que voudrait dire une création dans le champ des arts contemporains et d’autre part, ce que les traces écrites disent au sujet de l’ouverture liée à la création de l’univers.

Si ce questionnement a pris un sens doublement plus large dans ce corpus comme un récit de notre propre histoire, cela répond si bien à nos attentes souhaitées de nos jours, cette nouvelle ère.  Vieille comme la préhistoire, la création face à la créature s’ouvrirait sur cette fameuse phrase pleine de sensorialités dans son développement rédactionnel et des diverses possibilités que nous offre même le fruit du don dit céleste intitulé : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. » Genèse 1 :1
Toutefois, comme dans la nuit sombre de l’expérimentation de la nature, nombreux d’entre nous ignorent ce point d’or de la création comme un art de la représentation de nos états. Associées donc à nos responsabilités légitimées et des liaisons que l’être-homme alimente avec son « moi » par exemple, gagne du terrain dans cet art de la manière. Chez les artisans, les artistes, les créationnistes et chez d’autres fondamentalistes, la création s’affiche en quantité de légendes dans certains lieux où la foi demeure le principal pilier de la raison. Cette foi est donc ce lien qui fait de nous des êtres sensibles. Chez les Dogon, dans leur lignée idéelle et originelle, cette interprétation s’écarte de ce qu’est au juste l’art dans la créativité et le fruit de cette création dite réellement artistique, dans nos investigations philosophiques, littéraires-esthétiques  et d’ordre scientifique.
Dans cette quête de notre étude, bien que sans fondement rationnel, les notions de « création » et de « créativité » nous ont amené à l’approfondissement de notre terrain sur certaines théorisations, des considérations ou encore de propres faits comme un ensemble de  mythes pratiqués par les hommes dans leur quotidien à une période bien déterminée.
La création ne s’éloigne point des connaissances humaines. Elle semble peut-être très peu connue mais largement pratiquée dans la quasi-totalité des communautés de l’espace atemporel. De façon très logique et crédible, la création se voit dans cette posture sacrée comme un pas vers la naissance de l’univers, à la quête vers l’étrange passif ; celui qui ne voit pas les choses comme nous. A travers les sociétés de notre monde qui se dévoilent sans effort naturellement, cette définition épouse et semble être en adéquation avec les découvertes scientifiques de notre époque.
Que cache donc la notion de « création » et de la créativité » ?
 
Les deux termes « création et créativité » littéralement reposent sur cette proximité des sociétés dites traditionnelles et des cultures dites populaires qui rayonnaient en une véritable harmonie avec nos ancêtres lointains depuis la nuit des temps. Si tel est notre sort, alors que pourrait-il donc dans l’histoire et la vie de l’humanité, être l’approche conceptuelle que l’on donnerait à la notion de création ?

I- LA CREATION

Celui qui possède en son sein une attraction pulsionnelle évocatrice d’une quelconque puissance et d’une dextérité caractérisée par une grande maîtrise en soi,  peut ainsi se considérer comme un acteur. Cette action dans son élan correspond aux éléments de base comme des possibilités vers la création ou de la créativité. Cet ensemble de possibilités est défini comme un processus d’où les mécanismes dans la technicité convergent vers ce que l’on nommerait éloquemment les formes complexes : c’est–à-dire ce que l’être-homme, de par ces organes sensoriels, arrive à pressentir ou d’une autre possibilité peut observer dans toute la nature, singulièrement chez les êtres vivants.

Ce don, cette propriété expérimentale conçue dans toute sa diversité, observe la matière dont la création use de notre vision imaginaire pour  donner physiquement naissance, à ce qui pourrait être défini comme le fruit de la pensée en acte d’où la créativité ; l’agencement imagé d’éléments physiques répondant naturellement de notre corporalité spirituelle, immatérielle.

Cette existence ne s’exclut pas dans une limitation dans le temps. Elle est propre et conforme aux exigences créées par notre piédestal : la nature. Face à l’être humain et aux activités de cet être, quel pourrait-être donc cette activité liant création et art ?

Ce corpus nous livre plus de détails sur la création dite artistique. Et c’est cette lisibilité en tant que manière de faire, en tant que système de pensée dans une conceptualisation. C’est en somme, ce qui vous ouvre toutes les portes dans le visible et dans le invisible.

II- LA CREATION ET L’ART / LA CREATION ARTISTIQUE

L’art, en étant de l’univers de la création, a bien des sources pour sa parfaite créativité, s’il est normalement de la création ou s’il rejoint impérativement la création ou encore est création. Les sources liées à la création sont d’une multiplicité privilégiée.

Si l’idée génétique de l’art ne semble régner aucune des contraintes classiques de la technique dans la pratique contemporaine artistique dans cette mondialisation, alors l’activité artistique peut-être considérer  comme une relation personnelle entre l’être-homme et ses attractions pulsionnelles pour une intelligibilité affective de toute sensibilité, consistant à établir un dialogue avec le public. Ce charme éblouissant de notre personnalité est ici question à tisser une transition de la jouissance éprouvée de celui qui détient la clef de ce jeu par le biais d’une activité ou d’une pratique sommaire.

A ce titre, l’approfondissement de notre réflexion va garder cette relation qui s’opère entre l’imagination, la vision, la rêverie, et ce plaisir concentré que l’on pourrait ressentir pendant ou après cette prédisposition qui se laisse déguster humainement et artistiquement. Si à travers des siècles, la valeur de l’être-homme a eu de l’ampleur par l’ensemble de ses activités à un moment très précis, Il est alors tentant de regarder l’art, sous un angle de médiation, de transcendance, et de penser que la création d’une créativité dans notre pensée idéelle gardera ou est au fond de notre conception vitale presque une recherche d’adhésion de l’acte de l’acteur à un « jeu », un « plaisir » qui puisse attendre tout notre écosystème sensoriel par rapport à établir un apaisement le plus consensuel dans le vide des possibilités. C’est-à-dire cette possibilité qui sert d’intermédiaire pour saisir un accord spontané entre deux choses : l’être et sa sensorialité ; celui d’une action esthétique et qui guérit l’esprit divinement.

Crédit photo : Alain KAISER

Crédit photo : Alain KAISER

SANOGO Souleymane alias Pachard