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« L’Afrique est désormais présente au cœur de Stockholm »

Firmin Koto | | Evènements

Martine Boua est la premiere ivoirienne tenancière d’un restaurant au coeur de Stockholm. Mais au dela elle ne veux pas que son espace gastronomique et culturel se cirsconscrit seulement á la Côte d’Ivoire mais á toute l’Afrique avec une ouverture pour le peuple suedois auquel Martine veut aussi faire decouvrir ce restaurant. Sur les cimaises duquel on peut decouvrir de oeuvres d’arts de pientre africains. Dans cette interview, elle livre ses ambitions dans le domaine de la restauration et de vilgarisation de l’art africain.

Vous êtes propriétaire du premier et seul maquis ivoirien. Au cœur de Sotckholm. Pouvez-vous présenter votre établissement ?
Merci de l’occasion que 100%culture nous donne pour parler de notre établissement. D’entrée de jeu je réfute cette connotation de « maquis ». Cocody Restaurant est dans mon entendement un endroit de retrouvailles pour tous les africains. Quand on parle de Maquis, cela limite nos ambitions à la Côte d’Ivoire seulement. Ce qui n’est pas notre but premier en créant ce cadre. Même si je suis ivoirienne.

grande bassam

Toute entreprise a quand même une histoire. Quelle est alors celle de Cocody Restaurant ?

La création de ce restaurant est partie de l’idée qu’il n’y avait pas à Stockholm un endroit de retrouvailles à l’intention des africains autour de la gastronomie et de l’art qui impliquerait aussi les Suédois. J’ai donc créé un cadre qui est en même temps une galerie d’art et un café. Après six mois, nous avons reçu plusieurs propositions de personnes qui fréquentent le café qui ont souhaité qu’il y ait un volet restauration africaine. Nous avons donc été obligé de faire des travaux pour avoir ce cadre qui, je peux le dire, fait la fierté de l’Afrique en plein cœur de Stockhom où tous les continents étaient représentés à l’exception de l’Afrique.

martine

L’art plastique et la restauration dans un même cadre, cela doit sûrement impliquer beaucoup de travail étant donné que toutes ces ouvres d’art ont dû faire du chemin pour arriver à Cocody Restaurant?

Oui, effectivement. Vous savez qu’on ne peut faire une galerie d’art sans œuvres. Lorsque je suis allée à Abidjan pour mes approvisionnements, j’ai fait part de mon idée à mon beau-frère qui m’a aussitôt mis en contact avec des jeunes peintres ivoiriens talentueux. Tout de suite, ils m’ont fait confiance et c’est de cette façon que j’ai dû laisser tomber les vivres pour exporter une quantité énorme d’œuvres d’art.

Comment ces œuvres ont-elles été accueilli en Suède ?

Beaucoup de curiosité, dans un premier temps. L’art plastique africain était quasiment méconnu du public Suédois. Aujourd’hui, les choses ont changé. On sait qu’il existe un art plastique ivoirien ou, plus généralement, africain. De nombreux foyers suédois présentent sur leurs murs des œuvres d’art africain et cela crée un sentiment de fierté. Les œuvres de Pachar, Akanza, Yapi Roger Fidel, Zirignon et bien d’autres se vendent bien.

As-tu le sentiment d’avoir à ce jour atteint tes objectifs avec ce restaurant-galerie ?

Il est clair que la société suédoise n’est pas beaucoup consommatrice d’art et de cuisine africaine. Mais cela n’est évident que dans la mesure où ils ne peuvent pas consommer ce qui n’existe pas. Nous sommes justement en train faire en sorte que cette existence de l’art africain devienne évidente pour les suédois. Ensuite, je suis sûre qu’ils finiront par l’admettre dans leur vie de tous les jours. Progressivement, ils s’intéressent à la nourriture et à l’art africain parce que désormais ils ont l’occasion de s’y familiariser grâce à Cocody Restaurant. Qui entend donner le meilleur dans ses actions. Nous lançons donc un appel aux africains et à leurs amis suédois afin qu’ils viennent découvrir nos mets et des œuvres d’art qui les émerveilleront pendant les déjeuners et dîners.